Gabriel Osson, Écrivain
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Quelques poèmes inédits


Regards

Quand je me suis tourné  vers toi Haïti
Tu pleurais
Les gémissements de tes enfants
Entendus de partout la planète
Portant secours aux survivants
 Les morts enterrés anonymes
Dans des fosses communes
Sans aucune croix à leur nom
Ni personne pour les pleurer

Voix, sans voix dans la vie
Et pareille dans la mort
Des vies annihilées
Des villes entières anéanties
Le jour s’est fait nuit

Quand je me suis tourné vers toi Haïti
Tu pleurais
Des larmes de sang
Coulent à flots
Comme la rivière

De mères esseulées
D’enfants orphelins
Estropiés, marqués pour la vie
Sans espoir

Quand je me suis tourné vers toi Haïti
Un an plus tard
Tu pleurais encore

12 janvier 2011


Agir

Pour exorciser ses démons

Agir

Pour ne pas que la vie
Nous attrape inerte
Pour ne pas laisser l’indécision
Ronger nos espoirs
Agir en avant
Et en dépit de tout et de tous

Agir

Pour ne pas crever inerte
Sans avoir essayé



Abandon

Vieillards à l’asile
Isolés
Retirés
Esseulés
Gardiens d’enfants
Utilisés au besoin
Puis rejetés à souhait
Oubliés
Parqués
Dans des usines à vieillards
Mouroirs dépressifs

Le temps s’est arrêté
Il n’y a plus de demain
La mémoire s'est estompée
À hier
Il n’y a plus de mains
Pour suffire à la tâche

Les vieux on n’a que faire
Ça sert à quoi d’ailleurs
Ça prend de la place
Ils sont à ne rien faire 
Dans ces stationnements
De gérontes
Antichambre de la mort
Lente et inexorable
Usines à vieillard
En perte d’autonomie
Et de mémoire


De mort lente

Cellules en folie
Organes déréglés
Cylindres réglés
Esprit rebelle

Cerveau embrumé
Fièvre fiévreuse
La vie s’étire
À pas lents

Lente agonie
Descente vers la mort
De l’esprit
Qui se meure 
Enfermé dans ses lubies


Douce folie

Folie, raison
Raison, passions
Passion, sagesse
Sagesse, folie
Folie, raison

Raison sans cesse raisonnée
Folie sans cesse retrouvée

Insularitudes

Iles lointaines
De mes souvenirs accrochées
Bord de mer de nulle part
Pourtant d’un ailleurs familier
Cases de pêcheurs
Bateaux à rentrer
Filets à tendre
Poissons à vendre au marché
Paysage de « bo de mè »
Quai paisible
Bateaux alignés attendant la marée
Quel beau voyage
Que d’une tâche tu fais naître
Dans notre esprit
Rempli d’INSULARITUDES

À Paul Comarmond


 Ruptures

Mémoire déchirée
Devant tant d’horreurs
Corps tordus et déchiquetés
Vivre dans cette torpeur
De l’après-séisme

Et pourtant,
C’est là où se vit la vie
Avec ses misères
Et ses calamités
Dans une suite illogique
D’évènements

Haïti est-elle vraiment
Une île maudite
Un radeau désespéré
Décrit par la presse à sensation

Du séisme
Aux ouragans
De la pluie au choléra
Ses plaies finiront-elles
Par se laver et guérir
Cicatrisées par le soleil

Ses fils finiront-ils
Par voir enfin le jour
Où ils vivront de plus
Que d’espoir

Attentes

Il y a de ces attentes
Qui ressemblent à des fins du monde
Tellement long est le temps
Tellement loin la pensée et la présence
D'un être qui nous est cher


Il y de ces attentes
Qu'on ne peut plus espérer
Que l'attente elle même
Ces attentes
Comme une fin du monde
Qui n'arrêtent pas d'arriver
Et qui n'aboutissent jamais


Je m’aime

C'est bon de s'aimer!


Si on ne s'aime pas
Qui le fera à notre place ?
Si on ne s'aime pas soi-même
Peut-on aimer les autres ?

Je m 'aime
M'aimes-tu ?
Et si tu ne m’aimes pas

M’aimerais-je moins?
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