GABRIEL OSSON, ÉCRIVAIN
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Photo
Photo: Chrsitine Bérubé
La tour Davance

Au pied de la tour séculaire
Qui veille sur les sapins
Et les cerfs d'alentours
Le platane  dans le sol
Puise son histoire
Et nous transmet dans son tronc et ses feuilles
Les passages d'hôtes illustres
Qui ont marqué de leur présence
Ce lieu

Henri IV, lui même, dit-on
S'y serait reposé
Et aujourd'hui nous
Sommes les hôtes investis de ces lieux
Célébrant la vie
À travers une union
Dont les landes agenaises
Se souviendront encore longtemps

Musique d'un autre temps
Langue perdue et retrouvée
Le temps de quelques chansons
Les cerfs brament
Leurs chants dans la nuit noire
Qu'aucune lueur ne vient troubler

La tour Davance stoïque
Nous abrite
Le temps
D'un passage suspendu
Aux sapins d'alentour
La brume et la bruine du matin
Nous rappellent
Qu'autrefois on marchait
Sur des échasses
​
Dans ces marais asséchés
Les fades peuvent dormir tranquille
Au pied de la tour Davance

L’orage
 
Arrivé soudain
Tonnerre
Éclairs
Bourrasques et vents
Violence et déchainement
Les volets claquent
Symphonie pour volets
Et portes ouvertes
Qu’on s’affaire à fermer
Pour les rouvrir de nouveau
Aussi soudain
Le soleil perce les nuages
Et réapparaît
Resplendissant
Plaisir des tropiques

L'intrus

Il s'installe dans sa vie
À ma place
Une place que j'ai abandonné
Pour une autre
Mais que le temps
N'a pu combler
Une place où nos ébats
Ont un goût d'éternité
Un goût d'inachevé
Peut-on changer le passé
Réinventer une route
Une nouvelle vie

Le vide s'est comblé
La nature l'a en horreur
Un autre est venu
Prendre la place
Laissée par d'autres

Je suis jaloux
De ceux qui ont rempli l'espace
Où je n'étais pas
Comment vouloir aux autres
De le remplir
De remplacer mes souvenirs
Par d'autres où je ne serai pas

Lundi

Il est Lundi je crois
J'ai un rendez vous
J'ouvre le calendrier
De mon portable
À la date d'aujourd'hui
Il m'indique vendredi
Impossible, on est lundi
Je regarde l'ordinateur
Même chose
Dans ma tête on est lundi
Il est toujours lundi
Quand le temps ne compte pas


Le temps qui passe

La vie nous échappe
Et on n'y peut rien
Le temps passe et fuit
Inlassablement

La vie se passe
Malgré nous
Sans nous


Apprécier la vie même

​J'aime les levers du jour
Qui veulent dire
Que je suis en vie
J'aime c
es moments où
Tout renaît de nouveau
Un nouveau soleil
Un nouveau ciel
Une nouvelle vie
De nouveaux amours
Semblables à hier
En même temps
Différents d'aujourd'hui

Un nouveau jour se lève
Merci à la vie

Notre vie

Nous avons tous une autre vie
Celle qu’on a
Celle qu’on voudrait avoir
Celle dont on rêve

Celle qui n’existe pas

L’errance

 Je suis de la mouvance
Fils de la lune
Et de la mer

Je suis issu de l’errance
En des temps de transhumances
Inhumaines
Ces temps où l’humanité
De certains
Était questionnée
Les ramenant au rang de bête

 Je suis fils du soleil
Et de la terre
J’ai mes racines aux Antilles
Et mes branches tentaculaires
S’étirent au Nord de l’Amérique
En Europe, en Afrique

Je suis de l’errance
Vagabond aux pieds nus
Gitan d’avant le temps

Le monde est ma patrie



Le Cap 
 
La citadelle veille au loin
Perchée tout la haut
Se laissant admirer
Par temps clair
 
Les bateaux et les pirogues
Sont sortis tôt le matin
Ils sont six
Sillonnant
Un petit bout de mer
Espoir d’un butin
Miraculeux
À vendre au marché
Du jour
À même la plage du retour
 
Le soleil se lève
Levant le voile
De brume
Tout doucement d’abord
Pour ne pas froisser
La mer
Puis
En un rien de temps
Enflamme le ciel
D’un brasier
 
Accoudé au balcon
Une autre belle journée
S’annonce
Quelques filaments
De nuages ponctuent
Un ciel bleu azur
À l’infini
 
Une autre journée
Au paradis

Le marché 
 
Ses odeurs
Ses humeurs
Vendeuses vendant
De milliers
De petites choses
À toutes fins pareilles
Explosion de sensations
 
On bouscule
On tire
Achetez-moi ci
Achetez-moi ça
Meilleur prix pour vous
 
La voix s’étire
Et se perd
Jusqu’au prochain étal
Qui prend le relai
Aussitôt remplacée
Par une autre
Mélopée infinie
 
La viande, voisine
Avec l’essence
Vendue en petites bouteilles
Et l’huile de même
D’olive, qu’elle était naguère
Est devenue végétale
Maïs, colza, canola
Toutes importées
 
Sacs de riz de partout
Made in USA
Hecho en Dominican Republica
Aucune variété locale en vue
L’aide aux fermiers d’Arkansas
Est venue à bout des fermiers d’ici
Même proche de l’Artibonite
Le riz local n’a point de cours
 
Le marché foisonne
On passe aux volailles
Puis aux chèvres
Suivi des porcs
Qui s’annoncent déjà
Par leurs odeurs
 
Succédés par les légumes
Plaisir aux yeux de l’artiste
Foisonnement de couleurs
Difficiles à résister
Remplacés par les fruits
Odorants et appétissants
 
Il faut le vivre
Pour le comprendre

Espoir

Dis marin
Dis pêcheur
Que vois-tu là bas
Au loin
Au delà de l’eau

Moi, j’ai beau scruté
Je ne vois rien
Puis-je monter
Sur tes épaules
Pour mieux voir
 Pas de chances
Je ne vois que de l’eau


Dis marin
Dis pêcheur
Toi qui connais la mer
Ton épouse, ton amante
Existe t-il vraiment
Une terre, là-bas au loin
Comme on le prétend
Fertile et plein d’avenir
Ou est-ce mon imagination

Dis marin
Dis pêcheur
Toi qui sillonne la mer
Pourrait-elle me donner
Une Simbi* pour m’emmener
Par-dessus les eaux
 
Simbi nan dlo
Belle déesse
Redoutée et aimée
Je suivrai ton chant
Jusqu’au délire
Jusqu’au bout du monde
Pour poursuivre ce rêve

 Emmène-moi avec toi
Au bout de la mer
Sur tes nageoires dorées
Pour découvrir
Cette terre lointaine
Et si souvent rêvée


 * Simbi : sirène dans la mythologie haïtienne et vaudou.

Va
​

Avance,
Vers où le vent te pousse
Le pas alerte et le cœur léger
Ceux que tu laisses
Tu les retrouveras au retour
 

Avance,
Suis la route pas toujours tracée
Au risque de te tromper
Et arriver ailleurs
Mais cet ailleurs
Réserve de belles découvertes
Et, comment se tromper
Quand on dicte sa route
 
Avance,
Où ailleurs devient ici
Et ici un autre ailleurs
Tout simplement
 
Avance,
Tête haute
Cheveux au vent
Vers l’horizon
Et changer d’horizon
Quand l’horizon arrive
Sur la route et dans le doute
Du chemin pas toujours tracé


 Destin fatal
​

Le sang qui s'étend sur le sable
Est celui d'un jeune de douze ans
Pris dans un croisé de tirs
Entre des bandes rivales
Qui se battent et se tuent
Pour trois fois moins que rien
 
Mais quand on n'a rien du tout
Quelques fois presque rien
Vaut mieux que rien du tout
Même s'il faut pour l'avoir
Le prendre à un autre
Qui n'a guère plus à donner
Même s'il faut pour le faire
Tuer des enfants
 
Le sang qui se lave sur le sable
À chaque lampée d`écume
C`est ton fils
C`est mon frère
Et pourtant
Il ne fera pas la une
Dans les journaux de nulle part
C`est un cas si banal
Un mort parmi tant d`autres
 
Quand on meurt au quotidien
Pour des riens
Et qu'on est moins que rien
La police n'a que faire
Le gouvernement n'a que dire
Et la presse reste muette
  
Celui que l'on assassine,
C'est mon enfant, mon futur, mon frère
Il n'avait pas d`avenir
Et était né pour mourir
Qu'il meure maintenant ou plus tard
Qu'importe
Il faudrait qu'ils en meurent plus
Pour que le monde s'éveille
 
Ce sang qui s'efface
À chaque lampée de vague
Fera vite oublier
Cet enfant qui est mort
Sans même savoir pourquoi
Sinon pour que des gens
 Qui n'ont presque rien
Puisse avoir un peu plus de rien
Car pour des gens qui n'ont rien
Avoir un peu plus de rien
Vaut mieux que rien du tout

Observations
 
Comment absorber
Tant de stimulations
En si peu de temps
 
Vivre tous les sens en éveil
 
Des odeurs du marché
Aux odeurs de la route
De la luminosité du ciel
A la poussière du chemin
Qui me prennent les narines
 
Le soleil sur ma peau
Brûlant comme du feu
Et le vent fouettant le visage
 
Incroyable parcours
Une si petite distance
En tant d’heures
Ballotter par les cahots de la route
 
Regarder cette beauté
Défiler sous mes yeux
Nature enivrante
Luxuriante
Tantôt verdoyante
Et tantôt dégarnie
 
Je ne vois plus
Les contrastes
Je ne vois plus
Que la beauté
Des êtres

​
Voyages
 
Assoiffés de contrées lointaines
Ivres de leur voyage
Fatigués de naviguer
Sur des mers incertaines
Capitaines et matelots
Songeaient au jour lointain
Où enfin la terre inconnue
Se montrera
 
Ils sont venus porteurs de misère
Volontaires désignés
Libérés de leur prison
Pour partir conquérir des terres
Contre leur gré
 
De bagnards qu’ils étaient
Ils ont poursuivi leur cruauté
Dans toutes les terres
Où ils ont posé l’ancre
L’or et les terres promises
Valant mieux que la vie
Des autochtones rencontrés

​
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